mardi 24 novembre 2009

Burt Bacharach ou le génie de la pop américaine!

Burt Bacharach est sans doute l'homme qui a composé le plus de tubes de pop music aux Etats Unis. Avec son fidèle parolier Hal David ils ont répandus sur les années 60 une multitude de perles mélodiques et mélancoliques aux arrangements luxuriants. Interprétées par divers interprètes ces chansons sont toujours des classiques. Alors voici une razzia de tubes intemporels qui assureront une opulante richesse à quelques générations d'héritiers du grand Burt Bacharach!
Attention, du très très lourd!











jeudi 12 novembre 2009

Quelques soirées en présence de Francis Ford Coppola

J'avais déjà vu Coppola mais sur le moment je croyais avoir halluciné. Il faut dire que le cocktail de la semaine avait été explosif: jetlag+alcool+indigestion. C'était à San Francisco en avril 2006, un samedi soir, j'avais pris un verre dans un bar de North Beach. Je me souviens très bien qu'il y avait 3 créatures qui jouaient au billard mais il y avait aussi 3 mecs qui avaient l'air de bien les connaître. En plus la serveuse était ouvertement lesbienne alors je décidais de rentrer à mon hôtel pour dormir enfin. Mais je rentrais à pied en passant par Kearny Street. Au 916 se dresse le très vintage Sentinel building, QG de Coppola avec son café au rez de chaussée. Je passais devant de l'autre côté de la rue et me disais en regardant un groupe de 4 personnes prenant un verre: "tiens c'est drôle ce sosie de Coppola à la terrasse du café de Coppola portant le même béret que Coppola et assis à côté du sosie de la femme de Coppola!" Mais je n'avais plus ma lucidité et j'étais à 10 mètres, la route est large ici. J'ai passé mon chemin. Le lendemain j'achète le San Francisco Chronicle et je tombe stupéfait sur l'article suivant: "Matt Dillon dishes on Factotum private parts". Dans lequel est écrit que Matt Dillon venu présenter son nouveau film au festival de San Francisco la veille s'est arrêté saluer Francis Ford Coppola, l'homme qui a lancé sa carrière, au café Zoetrope pour un dîner. Non content d'avoir vu Coppola en vrai j'avais aussi vu le dos de Matt Dillon!
3 ans et demi plus tard Coppola débarque à Paris présenter son nouveau film Tetro. Il y aura une masterclass à la Fnac Montparnasse le vendredi 13 au soir. Le maître, le parrain, la légende du Nouvel Hollywood à 300 m de chez moi, impossible de manquer ça! Je me retrouve donc à faire la queue rue de Rennes dés 8h du matin pour obtenir le précieux sésame quand j'apprends qu'il sera le soir même dans un grand cinema des Halles pour présenter son nouveau film Tetro en avant première.
Mardi à 20h je suis donc à l'UGC des Halles. L'avant première est programmée dans 2 salles à un quart d'heure d'intervalle! Et Coppola passe de salle en salle pour la présentation. Il est pondéralement énorme mais à l'air en bonne forme avec son ample costume clair et son écharpe nouée autour du cou. Il est excessivement à l'aise pour parler à une foule et fait un speech d'introduction très sympa. George Lucas, Apocalypse Now, une anecdote sur ses oscars fracassés (et Francis, je les ai vu tes oscars dans ton château de Napa Valley...), l'idée de son nouveau film venu d'une phrase retrouvée dans ses archives de jeunesse... Je ne suis pas sûr que tout soit vrai, mais quel talent de storyteller!
Puis vint l'événement majeur du vendredi soir à la Fnac. Après 1 heure d'attente nous pouvons enfin entrer dans la salle de rencontres. Tout le monde s'est mis sur son 31 à la Fnac et Christine Masson la maîtresse de cérémonie s'est même maquillée. Le maestro fait son apparition à 20h30 avec le cador français des traducteurs (on connaît tous sa voix) à ses côtés. D'emblée Coppola prend la direction des opérations. "Je n'aime pas le terme de "masterclass" car le cinéma est un art jeune et nous sommes tous des étudiants. J'ai autant à apprendre de vous que j'en ai à vous apprendre."
Aprés 3 questions de la journaliste la parole est donnée aux public. Coppola veut être en relation directe avec son audience. Il aime ça, ce contact, cette transmission. Une question est posée sur Roger Corman (le mythique producteur de série B qui a donné sa chance à tant de talents dont Scorsese, Cameron, Dante, Demme, Nicholson et Coppola bien sûr) qui permet à Francis ("don't call me Mr Coppola, call me Francis") de raconter ses débuts dans le cinéma quand il avait 20 ans avec un talent pour propager sa propre légende assez fascinant! Il parle de ça comme si c'était arrivé hier alors que ça date d'il y a 50 ans. La fameuse annonce à laquelle il a répondu, Corman cherchait quelqu'un qui parlait russe pour remonter une serie B dont il avait acquis les droits, ses ruses pour montrer à Corman qu'il bossait toute la nuit (il s'allongeait toujours sur la table de montage le matin et faisait semblant de dormir!). En fait Coppola dit toujours oui même quand il ne sait pas. "Si tu as un doute, achète" telle est sa devise! Et il s'est donc retrouvé ingénieur du son (il avait lu la notice de l'appareil pendant toute une nuit aprés avoir affirmé à Corman qu'il savait s'en servir!) en Europe sur un film de Corman. En présence de tout le materiel cinematographique Coppola demande à Corman de faire un film. Celui-ci accepte et lui donne 20000$ (Corman est considéré comme le plus grand radin de l'histoire de cinéma, c'était un ingénieur, il connaissait les chiffres et avait des tas de règles strictes mais il a toujours pris des risques et donné sa chance aux jeunes. Coppola dit d'ailleurs qu'en production il a tout appris de lui. Il a titré son autobiographie "Comment j'ai fait des centaines de films à Hollywood sans jamais perdre un centime!"). Ce diable de Coppola arrive à vendre les droits d'exploitation du film, pas encore tourné, à une société pour 20000$ que lui réclame tout de suite Corman. Mais Coppola lui fait comprendre que non! Ce petit film d'horreur tourné en Irlande s'appelle Dementia 13 et est la 1ère réalisation de Francis Ford Coppola. Coppola est peut être le seul réalisateur au monde a engager son argent personnel pour faire un film, il l'a fait plusieurs fois. C'est d'ailleurs avec son argent gagné avec le vin et l'hôtellerie de luxe qu'il a produit totalement indépendamment ses 2 derniers films. Il déteste Hollywood.
Coppola revient aussi sur la mutation du cinema avec le numérique qui confirme sa théorie sur la jeunesse du cinema, langage en perpétuelle évolution. Il avait prédit tout ça nous rappelle t il il y a 30 ans aux Philippines en tournant Apocalypse Now dans des conditions dantesques. "Bon sang mais il doit y avoir un moyen plus simple de faire tout ça!". A l'époque, la fin des années 70, tout le monde le prenait pour un fou. Warren Beatty ("toujours extrêmement gentil avec toutes les femmes!") le conduit même chez le docteur! Il ajoute une anecdote que je n'ai pas pu vérifier: à la cérémonie des oscars 1979 il vient remettre l'oscar du meilleur réalisateur avec la sublime Ali McGraw. C'est Michael Cimino qui obtient la statuette pour Voyage au bout de l'enfer mais avant de la remettre Coppola s'exclame devant le parterre stupéfait des huiles hollywoodiennes que l'avenir du cinema sera électronique!!! Il avait raison, dans 10 ans tous les films seront tournés en numérique (comme son dernier, Tetro, photographié par un jeune chef op roumain présent dans la salle) et projetés en numérique. Au début des années 80 il se lancera dans l'aventure du studio Zoetrope en dirigeant, en direct de son camion régie, le fish eye, les effets spéciaux et la lumière électroniquement de Coup de coeur.
D'ailleurs Francis ne voit rien de mal à ce que des jeunes "échangent" des musiques et des films avec leur ordinateurs... Osé de dire ça à la Fnac. Rires dans la salle.
Il bonnifie toutes les questions, toutes ses réponses sont passionantes!
Coppola en bon américain aime la jeunesse et transmettre, apprendre aux jeunes, ça se voit, tout en les respectant, on se parle d'égal à égal. A la fin de la rencontre il exhorte le public à poser des questions, de préférence difficiles. "Allez y pas de micro, criez! Qui est prêt à mourir ("dying for") pour poser sa question?" La journaliste: "Bon et bien on va terminer là..." Coppola: "Non, non, encore 3 questions, allez encore, toi, SHOUT!!! encore 2 questions, etc..." A la fin il s'en va à la rencontre du public... serrer quelques mains. Un monstre!
Pendant la rencontre Coppola a rappelé la genèse d'Apocalypse Now. Il devait produire ce "gros" film de guerre pour gagner de l'argent pour pouvoir faire des "films d'art" comme il dit. Tous les films de guerre faisaient de l'argent à l'époque. George Lucas le protégé de Coppola devait le réaliser mais il s'est impliqué dans un petit projet personnel de science fiction: Star Wars... Coppola a alors demandé à John Millius, le scénariste, de le réaliser mais celui-ci est parti tourner Conan le barbare! Alors il l'a fait lui même... On connaît la suite! Coppola prend sa famille (comme toujours) et part tourner Apocalypse Now aux Philippines. Il donne une caméra à sa femme pour qu'elle ne s'ennuie pas. Le making of réalisé par Eleanor Coppola s'appelle "Hearts of darkness" et il est un document exceptionnel sur la folie des hommes pour mener à bien la réalisation d' une oeuvre! Coppola est possédé par son projet, quasiment fou, Martin Sheen dans une grosse période de trouble personnel est totalement deconnecté, Dennis Hopper est DEFONCE et Marlon Brando n'est là que pour prendre un maximum de pognon, il se fout royalement du film!


samedi 24 octobre 2009

MANCHESTER est LA capitale mondiale du rock! (1/20)

Ce désespérant samedi pluvieux d'automne est le jour idéal pour finir la série consacrée à Manchester. Nous nous quittons donc avec une vidéo exceptionnelle qui s'ouvre sur les salves verbales du barde de Salford, John Cooper Clarke (qu'on ne vienne pas nous bassiner avec le slam!). On retrouve ensuite Joy Division qui y joue Transmission. Feu Ian Curtis le chanteur se pendra dans sa cuisine à 23 ans la veille de partir en tournée aux Etats-Unis. Barney, Peter et Steven créeront ensuite New Order l'un des groupes les plus populaires des années 80, toujours détenteur du record du maxi 45 tours le plus vendu au monde: Blue Monday. C'est produit par feu Martin Hannett, le plus grand producteur de rock des années 80. Manager: feu Robb Gretton et le designer est Peter Saville qui est l'un des plus côté au monde aujourd'hui. C'est une émission de télévision qui doit dater de 1979 et présenté par feu Tony Wilson, disparu il y a 2 étés, le grand gourou de la scène musicale mancunienne, fondateur du label Factory et du night club le plus cèlèbre d'Europe: la Hacienda. Il est l'homme qui a féderé tous ces talents exceptionnels. Pour moi Factory ne signifiera jamais New York ni Andy Warhol mais Tony Wilson et Manchester!
Dans la soixantaine de chansons enregistrés par Joy division entre 1976 et 1980 (2 albums et des singles à gogo) j'ai eu beau chercher un raté, une faille mais je n'ai rien trouvé, c'est bien le meilleur groupe du monde.
JOY DIVISION

lundi 5 octobre 2009

MANCHESTER est LA capitale mondiale du rock! (2/20)

Où l'on retrouve Morrissey à ses débuts accompagné de l'excellent Johnny Marr au sein d'un des groupes les plus fabuleux des années 80: les Smiths. La quintessence du groupe de rock indépendant!
THE SMITHS

jeudi 24 septembre 2009

Vendanges nîmoises

C'était il y a une semaine maintenant, vendredi 18 septembre 2009, 16h, Nîmes, café de la bourse face aux arènes, un pastis à la main. 11 ans jours pour jours après la 1ére fois. L'auteur du livre que je viens d'acheter est juste à quelques tables de moi avec ses potes, ils font de drôles de têtes et puis je n'ai pas de stylo, merde!
11 ans jours pour jours donc aprés l'alternative du Juli (j'y étais). Sur la pierre millénaire des amphitéatres (on dit andanadas à Madrid) où les romains usèrent leur toge il y a quelques temps maintenant, on s'est préparé pour l'orage diluvien annoncé depuis la veille... On confirme les alternatives ici alors l'arlésien Roman Perez passe en 1er devant les toros de Garcigrande... 1 oreille. Puis vint El Juli. Il sembla commencer sa faena dés la sortie du toro, avec sa cape (!) qu'il mania avec une science jamais vu. C'est simple, jusqu'au dernier souffle du toro El Juli ne fit que le geste parfait, une domination technique exceptionnelle atteignant la perfection et d'une grande beauté plastique qui plus est. Il fut en plus intelligemment accompagné par l'orchestre des arènes. On regardait ça en silence avec la chair de poule. Une leçon de tauromachie. Ils appellent ça un faenon maintenant dans la presse. Du grand art. 2 oreilles directes. Castella n'a pas existé après et El Juli est revenu quand enfin l'averse promise nous est tombé sur la gueule! Quel bordel dans l'arène avec les picadors et les peons. El Juli reprend heureusement les choses en main pour une nouvelle domination technique. 1 oreille. A noter les 6 estocades entières, recta, du jamais vu pour ma part. Ce monstre d'El Juli sort par la porte des consuls comme on dit là bas (3 trophées minimum).
Aprés une journée de repos, sous le regard du Pic Saint-Loup, qui est quand même passée par Uzès, Montpellier, l'intermarché de Lunel, les vignes, encerclés par les abrivados que nous fûmes... Nous revoilà aux arènes le dimanche matin, sous le soleil cette fois, pour le mano a mano Castella/Morante. Toujours autant de monde dans le callejon nîmois, Jugnot est là avec son pote Margé. A la jumelle je vois Margé, l'empressa des arènes bitteroises, serrer la pince à Morante lui qui n'est jamais venu toréer à Béziers...
Alors que j'étais venu pour Morante c'est la surprise, pour la 1ère fois Castella va m'émerveiller. Il m'avait toujours déçu que ce soit à Béziers ou à Nîmes l'an dernier. Mais là il s'est vraiment comporté en patron. Il a fait du toro de Victoriano del Rio ce qu'il voulait. On a encore frissonné sur les gradins. 2 oreilles. A son 2ème, Castella fera son spécial, aller toréer dans les cornes du toro à bout de forces chercher les passes une par une au plus prés de l'émasculation! Cette fois il est allé vraiment prés! 2 nouvelles oreilles. Pendant ce temps là Morante nous a gratifié d'une belle faena avec son entame superbe épaules haussées. Malgré quelques moments de grande pureté et de belles séries de passes il a moins transmis d'émotion sur les gradins... Il est en plus allé s'enfermer dans un coin et ne nous a rien montré à la cape lui le génie de la véronique templée. Alors un peu de frustration quand même pour le maestro andalou. 1 oreille (j'ai agité mon mouchoir). Avec les jumelles je m'aperçoit que son valet d'épée n'a pas le physique de l'espagnol moyen et encore moins d'un sévillan. Hallucinant, c'est un vrai rouquin baraqué. Une sorte de rugbyman irlandais ou un étudiant du Massachusetts est le plus proche collaborateur de Jose Antonio Morante de La Puebla! Aprés tout l'oenologue de la Tour d'Argent est bien anglais.
C'est donc Castella qui sort par la porte des consuls.
Le soir les nuages menaçants sont revenus et nous n'echapperont pas à une dernière averse. Jean-Baptiste Jalabert alias Juan Bautista se bat avec ses moyens contre un exemplaire de Valdefresno. C'est brouillon. A son 2éme adversaire il usera de la passe circulaire pour conquérir (facilement) le public. Que cette reactivité extreme du public m'énerve, comme en transe, dés qu'un torero pose une main sur le cul du toro et le fait tourner autour de lui avec la muleta dans l'autre main. Le torero ne risque pas grand chose en plus... A quand la faena intégralement circulaire??? 1 oreille pour Jean-Baptiste. C'est au tour de Miguel Angel Perera d'entrer en piste, le "numero uno" de la saison passée. Il a de la classe et c'est sa grande qualité. Car au niveau du style il est le frère jumeau de Castella: tauromachie froide, arrêté, dans des terrains très réduits. Il finira son oeuvre avec la passe circulaire, lui aussi, mais avec tellement plus de classe... 2 oreilles. Je l'ai prédit à mon voisin "et maintenant la queue!" avant le dernier toro de l'apres midi, de la féria et de la temporada française. Daniel Luque, le jeune torero de 20 ans qui monte, a déjà glané 1 oreille à son 1er passage mais sans particulièrement nous faire frémir. Mais là avec un toro d'une noblesse certaine il va se lâcher. Apres un beau début de faena il plante l'épée factice, qui tend la muleta, dans le sable de la piste, perpendiculaire! Il ne la reprendra pas. Il va enchainer les naturelles de la main droite (figure trés rare) puis de la gauche évidemment. Alors que je l'observe en gros plan aux jumelles il invente carrément des passes avec des changement de mains diaboliques aux nasaux et à la barbe du toro. Le public est en transe. Aprés une estocade entière le toro vient mourir aux pieds du maestro. Le président abat alors tous ces mouchoirs: 2 oreilles, la queue et vuelta al ruedo pour le toro! 2 whiskis et une coupe de champagne devrais je ajouter. Inutile de vous dire que Luque est sorti par la porte des consuls avec un sourire jusqu'aux oreilles après avoir donné une tape amicale à la dépouille du toro!
Bilan: toros pour vedettes quasi miraculeux (bonne présentation et assez de forces pour la plupart, pour une fois!), 5 faenas à 2 oreilles et plus, 3 portes des consuls...
On reviendra.

samedi 5 septembre 2009

vendredi 21 août 2009

MANCHESTER est LA capitale mondiale du rock! (4/20)

J'ai pris la tornade des Stone Roses de plein fouet en 1989 avec leur premier album inimaginable. Un disque usé jusqu'à la corne (en l'occurrence une cassette!).
THE STONE ROSES

mercredi 5 août 2009

MANCHESTER est LA capitale mondiale du rock! (5/20)

Morrissey alias le Moz, le grand romantique du rock anglais, pas mal cinglé quand même et sacrément provocateur de surcroi. Une star en Grande-Bretagne, une légende aux Etats-Unis et quasiment inconnu... en France! Ce sont évidemment les anglos saxons qui ont raison dans cette histoire! Pas loin d'être un génie quand même le garçon...
MORRISSEY

jeudi 30 juillet 2009

L'immense Lee Marvin

Un ami vient juste de me faire part de sa découverte de Lee Marvin... Et oui, ça fait un choc! Le dur à cuir extrême du cinema américain et tout simplement l'un des meilleurs acteurs du monde.

TOP 5 LEE MARVIN (que des chefs d'oeuvres!)

REGLEMENT DE COMPTES, Fritz Lang

A BOUT PORTANT, Don Siegel

LE POINT DE NON RETOUR, John Boorman

7 HOMMES A ABATTRE, Budd Boeticcher

L'HOMME QUI TUA LIBERTY VALANCE, John Ford


samedi 18 juillet 2009

MANCHESTER est LA capitale mondiale du rock! (6/20)

Sans doute le meilleur groupe punk après Clash et les Ramones...
BUZZCOCKS

mercredi 24 juin 2009

MANCHESTER est LA capitale mondiale du rock! (7/20)

Il y a une vingtaine d'années le fabuleux septet de Manchester, James, mettait le feu sur scène. Je n'ai malheureusement jamais pu les voir. Ils auraient du devenir aussi gros que Coldplay ou U2 mais leur notoriété n'a jamais franchit le channel... Prophètes en leur pays quand même comme on peut le voir sur cette vidéo!
JAMES

dimanche 17 mai 2009

MANCHESTER est LA capitale mondiale du rock! (8/20)

Durant mes pérégrinations californiennes avait lieu le festival de Coachella du côté de Palm Springs. C'est tout simplement le plus gros festival rock au monde avec un plateau frisant l'indécence cette année. Paul McCartney et Leonard Cohen le même soir, The Cure et My Bloody Valentine pour la clôture!  Manchester y était aussi très bien représenté avec les Ting Tings, Morrissey et les immanquables Chemical Brothers.
THE CHEMICAL BROTHERS

mercredi 22 avril 2009

On the road again

DU BON USAGE DES MUSIQUES ET DES ROUTES
J'ai récuperé ma Hyundai Elantra chez Hertz lundi dernier à Culver City. Un homme d'une cinquantaine d'années rapporte sa voiture devant moi. Il a vraiment la tête de l'américain moyen avec sa casquette, son jean et sa grosse paire de baskets blanches... sauf que quand il se retourne il a une longue tresse de cheveux de cinquante centimètres!
Me voila donc reparti pour un tour sur mes routes preferées... Et j'avais aporté les disques qui vont bien pour optimiser les trajets.
Pour commencer, Mulholland Drive évidemment. La ville de Los Angeles est traversée au nord d'une mini chaine montagneuse (c'est sur l'un de ces monts que se trouve la célèbre inscription HOLLYWOOD) et la route de Mulholland serpente sur la crête de ces collines. On ne sait pas trés bien où  commence et où finit Mulholland Dr mais entre la San Diego freeway, la 405 (prononcer four o five) et la 101 (one o one) on est en plein dedans! D'un côté de la route Hollywood, de l'autre la San Fernando Valley ce damier residentiel gigantesque de près d'un million d'âmes  qui abrite aussi la plupart des grands studios, Universal, Warner et Disney. Mulholland Dr est une route très sinueuse, bordée de précipices et de demeures improbables. C'est au numéro  12800 qu'habite Jack Nicholson mais je n'apercevrais que son portail et le mur de bambous qui cache l'allée qui mène à sa maison. On trouve de tout question architecture, des chef d'oeuvres de design moderne, les charmantes villas de type hispanique et les horribles maisons de ces riches qui n'ont pas de goût. C'est un sacré mélange. Mais l' intérêt majeur de cette route c'est la vue qu'elle offre sur les 2 faces de la ville avec ses panoramas sidérants. Pas de doute, on est bien dans la cité des anges mais attention, les coyotes rôdent et on retrouve régulièrement des cadavres! Pour le plaisir des oreilles j'avais choisis le dernier album de Brian Wilson, That lucky old sun, concept album à la lumière chaude sur la ville de Los Angeles écrit avec son vieux partenaire Van Dick Parks. Just perfect.
Quelques jours plus tard j'ai choisis d'enchaîner du lourd, Pacific Coast Highway et Sunset Boulevard dans la même journée. 
PCH est l'autoroute qui longe le pacifique au niveau de Los Angeles. En fait on longe les garages  des fameuses maisons qui donnent sur la plage de Santa Monica et de Malibu. Il faut quand même sacrément aimer la plage parceque le bruit de l'autoroute juste derrière sa maison... Le problème avec cette route c'est qu'on ne sait jamais quand on doit faire demi tour! Je crois que j'étais encore dans Malibu quand j'ai décidé de faire un demi tour à l'arrache. Il faut dire que les Etats-Unis sont le pays où il est impossible de faire demi tour, il n'y a pas de rond point!!!  Pour admirer la sublime côte californienne avec ses plages et ses collines ensoleillées  j'écoute l'album mélancolique de Dennis Wilson, le frère de Brian, le Beach Boy maudit, qui repose justement là dans le Pacifique, sur dérogation spéciale de Ronald Reagan, où il est mort noyé il y a 25 ans.
Au retour je tourne sur Sunset, l'artère mythique de Los Angeles qui ne semble pas avoir de fin traversant tant de bourgades fameuses, Pacific Palissades, Brentwood, Beverly Hills, West Hollywood, Hollywood etc... Ca commence d'ailleurs à bouchonner sévère, je n'avance plus. La ballade aura duré 3h30. C'est aussi ça Los Angeles. Mais quelle idée j'ai eu d'avoir emporté un CD de Gerard Manset et de l'écouter là sur Sunset. Peut être parce que Manset est l'un des chanteurs les plus impressionnants, profonds, majestueux et impensables qui existe.

DANS LE DESERT DE LA MORT
J'ai décidé d'aller voir plus loin à l'interieur des terres, de quitter l'agglomeration de L.A., de quitter la côte pour m'enfoncer dans le desert... 
Pour quitter la ville Los Angeles est fidèle à sa caricature. Ce ne sont que d'interminables tronçons d'autoroutes, 2 fois 4 voies minimum, qui s'enchevêtrent perpétuellement! La concentration est à son maximum surtout que comme sur le perif parisien les entrants ont la priorité et il y a aussi des sortis par la voie de gauche. De plus on ne roule pas sur de l'asphalte mais sur des sortes de grands blocs de bétons qui remuent drôlement! Alors qu'on se croit au milieu de nulle part, L.A. est loin derrière maintenant, qu'on s'attendrait à être seul sur la route, on est toujours entouré d'un million de voitures sur une 2 fois 6 voies! Ca me rappelle la Nappa Valley. Mais à la longue la civilisation commence à se raréfier enfin et le thermomètre à monter. Et là je ne vous raconte même pas le nombre de pneus éventrés qui jonchent la route, c'est démentiel! Attention, des pneus de bagnoles americaines, des trucs énormes! C'est super chaud, faut les éviter. C'est le moment de la grosse parano, j'espère que mes pneus sont nickel et qu'à Hertz ils ont vérifiés la pression! Passé le gros du trafic, arrêt déjeuner, lunch, à Victorville. On se croirait dans un film des frères Coen. C'est vraiment un trou perdu, très rural, peuplé de cow-boys latinos à la peau tannée. On sent qu'il n'y a rien à faire dans cette ville. Dans un resto mexicain du bord de route je commande les super nachos. Il y a dans mon assiette de quoi nourrir 2 militaires affamés! Je vais au bout de mes forces et j'en avale la moitié! Il faudrait pas que je m'endorme sur la route... On arrive d'ailleurs sur la 127, celle qui mène dans la Death Valley. J'en profite pour me faire plaisir en introduisant Bleu pétrole dans la platine CD de la Hyundai. Je l'avoue, il aura fallu que Bashung meurt pour que je m'intéresse à cet album. Je ne pensais pas qu'avec Gaétan Roussel de Louise Attaque, dont je ne suis pas hyper fan, Bashung pouvait égaler ses plus grands disques mais j'avais tort. De plus Gérard Manset est l'auteur de quelques chansons et je pensais que seul Manset pouvait chanter du Manset. Mais j'avais tort, Bashung s'accapare tout et se l'approprie à merveille. Cet album est bien un chef d'oeuvre. Et Gérard Manset le seul homme au monde à pouvoir placer le mot IMPUTRECIBLE dans une chanson! C'est d'ailleurs dans une chanson exceptionnelle, l'une des plus fortes qui m'ai était donné d'écouter, Comme un lego. 9 minutes métaphysiques au milieu du desert entouré par les montagnes, c'est bien là qu'il faut l'écouter. C'est grand.
Arrivé à Death Valley Junction, "ville" de mon hotel, je dois reprendre la route 7 miles pour trouver à manger. Et là c'est la surprise, le Nevada! Et 100 metres apres la frontière, un casino!
On pénètre là dans le temple du kitsch, un Las Vegas du pauvre. Et ça clope! Et oui, chaque état a sa propre législation. Et on vous fait vite comprendre que le fumeur est roi. C'est eux qui ont les maxi écrans pour regarder la NBA. Le repas ne sera pas extraordinaire et en même temps quand je vois la tête du cuistot passer les plats au bar je comprends: un vieux Thénardier au faciès inoubliable à qui il reste 3 dents! Dans la salle de jeux je vais claquer un dollar dans une machine dont je ne comprends même pas comment marche le jeu! Sous le regard d'une tête de bison, d'un mannequin de Napoléon, j'en passe et des meilleurs...
Le lendemain je survivrais à l'enfer promis dans le désert de la mort. C'est bien la clim dans les voitures! Et le soir à Palm Springs j'ai retrouvé mes consultants sportifs préférés, Kenny Smith et Charles Barclay sur TNT, et mon équipe préférée, les Spurs qui ont atomisés Dallas emmenés par un Tony Parker des grands soirs! 

mardi 14 avril 2009

Phil Spector derrière les barreaux!


Au terme d'un deuxième procés qui aura encore duré 6 mois et prés de 10 jours de délibération le jury a reconnu Phil Spector coupable du meurtre au 2nd degré (qu'est ce qu'on se marre aux States) de Lana Clarkson l'ex actrice B. Le juge Fidler a refusé la liberté sous caution demandé par l'avocat de Spector. Spector a donc été emmené à la prison de Los Angeles où il a passé sa 1ere nuit hier soir. C'est le 29 mai que la sentence sera prononcée et c'est à ce moment là que l'avocat de la défense fera appel. Comme vous pouvez vous en rendre compte c'est très différent du procès d'assises de chez nous ou délibération du jury et sentence prennent une nuit à tout casser (même pour le procès Papon). Ici il a fallu 10 jours juste pour décider que l'accusé était coupable. Reste encore la sentence à déterminer et la procédure d'appel pourra alors s'engager... 

Phil Spector, mon Philou, est donc la 1ere célébrité a être condamné de meurtre à Los Angeles, et Dieu sait qu'il y en a eu des meurtres dans la cité des anges impliquant des célébrités ... C'est quand même un peu une surprise cette condamnation pour meurtre car j'avais plutôt privilégié la piste de l'homicide involontaire... et la longueur des délibérations du jury allait dans le sens de ma thèse mais il en est ainsi, on peut avoir écrit "Be my baby" et être un criminel. C'est ce qu'a décidé le jury. Expliquant leur choix la porte parole du jury, en larmes, a reconnu que c'était difficile d'envoyer un être humain en prison mais qu'ils avaient relus tous les témoignages et revus toutes les preuves avant de prendre leur décision à l'unanimité. 

Ce lundi à 14 heures Spector était arrivé au tribunal avec l'air cadavérique portant un pin's de la bannière étoilé et un inénarrable badge dont il a le secret:"Barak Obama rocks!"! A l'annonce du verdict Spector est resté impassible. Blême et même au delà. Son avocat a eu une réaction plus ostentatoire en se tenant la tête de dépit. Sacré Doron Weiberg, il est quand même considéré comme l'as de la procédure d'appel et devrait s'accorder, encore, de faramineux émoluments pour la suite de l'affaire!  

Hier soir aux informations locales, ces quelques minutes de programmes insérées dans le flux permanent des publicités,  on a vu la photo officielle de Spector en nouveau prisonnier de la prison du comté. Ca fait trés  trés peur, on dirait le personnage de nain machiavelique interpreté par Robert Blake (lui a vraiment tué sa femme dans la vrai vie et a été relaxé!) dans "Lost Highway" de Lynch! On a aussi vu un document d'anthologie sur KTLA. Spector, versant doux et aimable, dans un costume dont il a le secret et avec une luxueuse canne faisant visiter son manoir digne du Xanadu de "Citizen Kane" à une équipe de TV en 2004 et évoquant son projet de reality show "The record producer" ou les participants logeraient au "Chateau"! Encore un projet qui a malheureusement échoué.

Ironie de l'Histoire c'est aujourd'hui que George Harrisson reçoit son étoile, à titre posthume, sur le walk of fame d'Hollywood. George Harrisson célèbre pour avoir été un Beatles bien sûr et aussi pour avoir enregistré l'un des plus grands albums de l'histoire du rock "All things must pass" produit par un certain... Phil Spector.

P.S.: Comme vous pouvez vous en rendre compte je suis l'un des plus grands spécialistes français de Spector, ce qui n'est pas difficile finalement car on doit être moins d'une centaine en France à connaître ce curieux personnage! Et c'est pour cela que j'ai un projet de documentaire sur le célèbre record producer...

lundi 30 mars 2009

MANCHESTER est LA capitale mondiale du rock! (9/20)

Sans doute le groupe le plus "défoncé" de l'Histoire. C'est un miracle que ces gens soient encore vivant... Il y a 20 ans ils mettaient leur ville en transe. Sous l'oeil du pape de la musique mancunienne, Tony Wilson.
HAPPY MONDAYS

dimanche 15 mars 2009

Forever Bashung



Alain Bashung (1947-2009)

Hier soir à la cinémathèque on projetait "Looker", impressionnant film de 1981 avec Albert Finney annonçant la déshumanisation et la numérisation de notre société. Un film réalisé par l'auteur américain à succès, Michael Crichton, qui se révèle ici bien meilleur cinéaste que beaucoup qui prétendent l'être...
Mais la copie qu'on a pu voir hier était dans un état si désastreux qu'il y a eu plusieurs entractes impromptus... A tel point qu'au 2éme j'ai rallumé mon portable pour regarder l'heure. 20h30. Juste le temps de recevoir un SMS. C'était un message de Matthieu. "L'âne qui plane autour des tours de Notre Dame est mort". Et la projection pouvait reprendre pour la dernière demi heure du film. Difficile de se concentrer à vrai dire car j'avais compris le message: Bashung est mort.
Ca remontait à l'album "Chatterton" au siècle dernier, celui où Bashung a été le plus "climatique", enregistré avec des musiciens de 4AD, label mythique pour les initiés. Ce grand disque contenait donc une chanson qui nous a "un peu" marqué avec Matthieu, "Un âne plane", dont je ne peux résister de vous faire lire le texte:
"
un âne plane
autour des tours de Notre Dame
un âne clame son existence
avant qu'elle ne se fane

jette du riz 
sur le parvis
blanchit les gargouilles
jette un sort
à nos chères anatomies

un âne se pavane
au bras d'une courtisane
aux fourmis médusées
distille des pensées se réclame
de l'homme qui a vu l'âne

jette du riz
sur le parvis
anoblit nos brouilles
jette un rubis à nos faces désincarnées

que m'enseignent encore ces néons
rien qui me fasse réfléchir
au delà des halos
on se noie dans des murmures
on se pend au bout du fil
et du reste on n'en a cure

un âne plane
tourne autour du nid
décidément indécis
il se condamne à des soupers
de lui émanent des airs célestes
mais quand vient le sorbet
un âne te réclame

jette du riz
sur le parvis
blanchit les gargouilles
jette au panier
la corbeille et l'osier

jette du riz
jette du riz
jette du riz
jette du riz
jette du riz
"
J'ai eu l'occasion de voir Bashung sur scène 2 fois. La première fois c'était à La Coursive à La Rochelle le 25 novembre 95. Je ne m'en souviens pas trop mais j'étais resté sur ma faim... Bashung était bluesy et sa voix décevante. Il y a un truc qui fait masse? Et puis il venait de nous livrer deux chefs d'oeuvre alors j'attendais sans doute trop. Car avant "Chatterton" il y avait eu l'énorme "Osez Joséphine".  Un blues rock quasi Lynchien sur des textes surréalisto-jouissifs. C'était ça la marque de Bashung, une musique rock très sophistiquée et brillante, à l'égal de celle de nos idoles anglo-saxonnes, sur des textes purement français d'une qualité et d'une originalité exceptionnelles. Si Bashung n'écrivait pas ses textes il en était pourtant l'auteur tant il se les appropriait à merveille. Que ce fût du Boris Bergman ou du Jean Fauque c'était avant tout du Bashung. Je l'ai revu à l'Olympia le 14 juin 2004 où, arrivé à la maturité de son immense talent, il livra une prestation exceptionnelle encore marquée dans ma mémoire lors de cette "tournée des grands espaces". La scénographie en triangle, le guitariste hors norme, le charisme, lunettes noires, et cette fois la voix d'Alain au top ainsi que la descente du ciel de sa compagne à la poitrine tridimensionnelle venue chanter avec lui le cantique des cantiques dans un fauteuil capsule des années 60. Grand moment.
Avant cela Bashung aura galèré dans les années 60 en s'essayant crooner, puis aura soudainement explosé avec Gaby en 80. Je me souviens quand Nobby Clarck, le saxophoniste anglais qui hantait les rues de La Rochelle et les murs du Saoufé dans les années 90, nous avait dit qu'il avait enregistré le saxo sur cette chanson en une journée, une prise et tout seul. Bashung se paiera même le luxe d'engager Gainsbourg pour son album suivant: "Play blessures".
Après cela il enchaîne les disques géniaux jusqu'à "Fantaisie militaire" en 98 qui est certainement le meilleur album français depuis "Histoire de Melody Nelson" de Gainsbourg. Une merveille. Le plus grand rocker français, et il n'y en aura pas d'autre, est mort.



mardi 10 mars 2009

MANCHESTER est LA capitale mondiale du rock! (10/20)

Improbable clip pour cette improbable reprise des Kinks par cette légende de la musique mancunienne qu'est Mark E. Smith, The Fall à lui tout seul! Mark E. Smith est là depuis l'ère punk et continue son bonhomme de chemin loin des modes et de toute compromission... Le dernier des vrais!
THE FALL

mardi 3 mars 2009

MANCHESTER est LA capitale mondiale du rock! (11/20)

Trés début des années 80.
Trés post punk.
Trés New wave.
Trés bon groupe un peu oublié, les Chameleons sont menés par leur bassiste, Mark Burgess, comme les Beatles et les Beach Boys!
THE CHAMELEONS

mardi 24 février 2009

MANCHESTER est LA capitale mondiale du rock! (12/20)

Quand les frères Gallagher sniffaient encore de la colle, avant qu'ils ne deviennent l'un des plus gros groupe de rock du monde, leurs sourcils étaient plus épais et leurs chansons meilleures...
OASIS

vendredi 13 février 2009

MANCHESTER est LA capitale mondiale du rock! (13/20)

Faisons nous peur en ce vendredi 13 avec Magazine, excellent groupe de Manchester de la fin des années 70 emmené par l'hallucinant Howard Devoto! Récapitulons: 
chant: Howard Devoto (ex Buzzcocks)
guitare: John McGeoch (futur Siouxsie & the banshees)
production: Martin "zéro" Hannett
Du lourd!
MAGAZINE

jeudi 5 février 2009

MANCHESTER est LA capitale mondiale du rock! (14/20)

Youtube étant l'objet d'une attaque massive des majors du disque et voulant vous épargner l'un des pires clips de l'Histoire vous apprécierez les Charlatans, groupe emblématique de l'époque Madchester, en live!
THE CHARLATANS

dimanche 1 février 2009

Hollywood par Bukowski


Il m'en aura fallu du temps mais ça y est, j'ai lu mon premier Bukowski! Un roman, l'un de ses derniers, "Hollywood". Je ne pouvais pas le rater celui là et bien m'en a pris. A 65 ans Bukowski a un sacré sens de l'observation et de l'analyse. C'est pas 40 ans de picole qui ont alteré son style... Pas de concessions pour les gens du milieu mais du respect et de la sympathie pour ceux qui ont du cran et ceux qui survivent dans les marges du grand rêve américain.

C'est donc l'histoire de Henry Chinaski écrivain alcoolique, qui pond un scénario de film. Chinaski c'est Bukowski évidemment. Il a d'ailleurs le génie des surnoms dans ce livre:  Jon Pinchot, Wenner Zergog, Tab Jones, Jon-Luc Modard, Francis Ford Lopalla, Tom Pell, Ramona, Francine Bowers etc...

Tout ce beau monde se croise à Hollywood au milieu des annees 80 pour faire un film.

C'est le réalisateur Barbet Schroeder qui lui commande le scénario. Bukowski n'a jamais écrit de scénario et le prend comme une expérience nouvelle. Et puis ça sera assez facile pour lui, écrire est naturel alors il livre le scénario rapidement.

A cette époque Barbet Schroeder a fait ses marques en Europe en compagnon de route de la nouvelle vague, producteur des premiers films de Rohmer, réalisateurs de films emblématiques de son époque comme "More" sur les hippies, un documentaire hallucinant sur le Général Amin Dada où celui-ci lui montre ses chambres de torture et un dernier film français en 84 "Tricheurs", avec Dutronc, situé dans l'univers des casinos. Chaque film est une aventure pour Schroeder et il est désormais prêt pour celle hollywoodienne. Il est accompagné d'un certain Steve Baes, acteur et scenariste de "Tricheurs" depuis disparu dans les limbes de l'oubli. Un type du genre hallucinant, un "génie" comme dirait Schroeder. De toute façon il y a beaucoup de "génies" d'aprés Bukowski dans cette histoire... Maintenant que Schroeder a son scénario il cherche un producteur. Sean Penn a vent du projet et contacte Schroeder. Il a envie de jouer "Chinaski" mais seulement sous la direction de son "ami" Dennis Hopper. Les 2 rendent visite à Schroeder à Venice. C'est là que s'est installé Barbet avec son pote le fou, dans le ghetto black de Venice, dans une baraque pourrie où ils jouent leur vie tous les jours en élevant des poules dans le jardin! Schroeder déteste Dennis Hopper et refuse la proposition de Sean Penn (marié à Madonna à l'époque). Bukowski ne sait pas très bien pourquoi ils se détestent mais Schroeder pense que Hopper ne pourrait même pas diriger la circulation alors un film... C'est là qu'interviennent des gens dont on avait oublié l'existence: Menahem Golan et Yoram Globus! Leur compagnie de production, la Cannon, fait une entrée fracassante sur le marché hollywoodien dans les années 80. Ils produisent une série de nanars d'action très rentables aux titres éloquents: "American ninja", "Delta force", "Exterminator 2", etc... Et ils sont très méchants, tout le monde les détestent! Ils produiront quand même on ne sait pourquoi un Cassavetes et une adaptation du Roi Lear par Godard (lui c'était vraiment un génie!) qu'ils ont peu appréciée...

Et ils se lancent aussi dans l'aventure "Barfly" le film de Barbet Schroeder sur un scénario de Bukowski! Ces 2 mecs tarés comme eux doivent leur plaire! En plus Schroeder a réussi à enrôler Mickey Rourke et Faye Dunnaway. Rourke est une star à l'époque. Cela dit les producteurs changent d'avis souvent et ils essaient surtout de réduire les coûts au maximum. Schroeder en a marre et veut récupérer les droits sur le scénario, c'est là qu'il pète les plombs! Il arrive dans le bureau de l'avocat de la Cannon, en présence de Bukowski, avec une 

scie électrique dont il a spécialement choisi la bonne lame pour se couper un doigt. Et il a aussi emmené l'analgésique. Il va se couper le petit doigt s'il ne récupère par ses droits! Même Bukowski est médusé et il faut quand même se lever tot le matin pour faire halluciner Buk à 65 ans. Ca doit être pour ça que le livre est dédié à Barbet... La Cannon rompt et Schroeder garde son doigt. Mais le plus fou c'est que peu de temps après ils décident de re-produire le film!!! Faudrait quand même pas que d'autres puissent gagner de l'argent avec ce projet.

Le tournage peut commencer. Rourke a des caprices de star, il veut une Rolls décapotable de telle couleur et quand il participe à une seance avec un photographe il refuse ensuite que les photos soient publiés. Autrement Mickey Rourke a beaucoup d'amis motards et ne boit pas d'alcool... et c'est pourtant lui qui va interpréter Chinaski! Faye veut une "scène de jambes" alors Bukowski écrit une "scène de jambes". Mais le réalisateur et le scénariste ne sont pas payés, on est au bord de l'arrêt du tournage après les chèques sans provisions reçus par Bukowski et Schroeder. Mais ils prennent Golan et Globus à leur propre jeux en menaçant de publier une page de pub dans Variety avec les photos des chèques rejetés sur des comptes bancaires de pays exotiques au nom de la Cannon. Schroeder est vraiment un tueur et la suite de sa carrière le prouvera avec le droit de diriger des grosses productions américaines de qualité: "Le mystère Von Bulow", "JF partagerait appartement", le remake de "Kiss of death" avec Nicolas Cage et puis son excellent film tourné clandestinement en vidéo au milieu des gangs de Medellin "La vierge des tueurs".  

Pendant ce temps là Bukowski picole, va aux courses et ... roule en BM! C'est son conseiller fiscal qui lui a dit de dépenser tout son argent alors il a acheté une BMW noire et une maison mais sans conviction... Et puis il est tous le temps fourré chez Musso & Frank la brasserie hollywoodienne où décidément tous les écrivains-scénaristes d'Hollywood auront pris leur cuite. Mais à la différence de tous ces légendaires prédécesseurs, Bukowski est chez lui à Los Angeles. C'est sa ville et le cinéma n'aura été qu'une petite péripétie dans sa vie quotidienne rythmée par les courses, l'alcool et la poésie.

jeudi 29 janvier 2009

MANCHESTER est LA capitale mondiale du rock! (15/20)

Back to the sixties avec les Herman's Hermits, auteurs du mégatube intemporel "No milk today" et son généreux refrain carillonné.
HERMAN'S HERMITS

dimanche 25 janvier 2009

Cinéma cinémas, l'émission rêvée


Souvenez vous. Les années 80, la deuxième chaîne s'appelait encore Antenne 2 et le programme du soir commençait à huit heures et demi. Rien n'a changé me direz vous?

Si beaucoup de choses! une fois par mois en deuxième partie de soirée on a pu assister pendant une décennie à une émission exceptionnelle de cinema. Comme disait l'autre: "Cinema cinémas, ce n'était pas une émission sur le cinéma, c'était du cinema!". Dans mon souvenir on y interviewait des légendes hollywoodiennes devant leur piscine. En fait pas tant que ça de piscines dans la sélection que j'ai revisionné. En effet un coffret dvd de l'émission vient de sortir et je me suis plongé dedans avec délectation depuis Noël. Une sélection de 12 heures et pas une seconde d'ennuis. Déjà le générique... La musique irrésistible de Franz Waxman pour "Une place au soleil" version toutes cordes dehors. La camera glisse sur les chromos de Guy Pelleart représentant quelques scène mythologiques de l'histoire du cinema: Godard filmant Belmondo sur le capot de la voiture dans "A bout de souffle", Hitchcock tournant "La mort aux trousses" dans les studios de la MGM ou Anita Eckberg dans la fontaine de Trevi à Rome sous la direction de Fellini. Le nom des trois auteurs de l'émission s'inscrit en lettres rouges majuscules comme le nom des acteurs: Claude Ventura, Michel Boujut, Anne Andreu. Le tout est traversé par des bribes de dialogues de ces films "si il croit qu'il va me doubler celui là avec sa frégate à la con!" grommelle Belmondo ou l'insensée hurlement de Rita Hayworth à la fin de  "La dame de Shanghai": I DON'T WANNA DIE!!! qui la propulse pour toujours à la première place de mes actrices adorées. Ca glace le sang. Où est elle allée chercher ce cri? 

Lumière rouge. La cloche stridente du studio peut alors retentir pour le début du tournage ou plutôt de l'émission. Un homme en noir et blanc avance de dos au ralenti dans un couloir et ouvre toutes les portes. C'est Lemmy Caution dans "Alphaville" de Godard. Derrière chaque porte un sujet différent annoncé par la voix géniale de Michel Boujut et filmé en pellicule évidemment. Le titre apparaît en rouge avec le nom des auteurs du sujet. Car c'est bien de mise en scène dont il s'agit et non de promotions ou de quelconques reportages télévisuels... Et ce qu'on voit est fabuleux:

Samuel Fuller à la table de montage en train d'analyser la séquence d'ouverture du "Port de la drogue" avec Richard Widmark le pickpocket et Jean Peters sa victime. Fuller explique comment ce qu'on croit être New York est en fait une rue de Los Angeles!

Scorsese en 83 dans une limousine le menant à l'aéroport d'où il doit s'envoler pour Cannes, parlant beaucoup plus vite qu'aujourd'hui... Un débit de mitraillette!

Pialat en quête de l'instant vrai sur le tournage de "Police" avec Depardieu et une actrice non professionnelle. C'est le show du gros Gégé. Puis Depardieu interpelle un technicien "Marco Ferreri est sur Paris. Il a donné tout son pognon au parti communiste italien, Hi Hi!" "Et son yacht?" lui demande Pialat.

Orson Welles déjeunant au Fouquet's.

Delon ultra professionnel sur le tournage de "Notre histoire". Même l'équipe technique a peur!

Godard dans une voiture accusant les médias d'avoir tués Truffaut.

Lino Ventura ne comprenant pas son image de mec super intimidant "on dirait que je me balade avec une grenade dégoupillée à chaque main et un couteau entre les dents". C'est vrai qu'il fait peur!

Des acteurs dans des chambres d' hôtels qui parlent au téléphone. 

Cassavetes qui tourne "Love streams" chez lui avec sa femme, Gena Rowlands.

Les sujets poétiques de André S. Labarthe dit d'une voix d'outre tombe. Labarthe pèse les livres et rend hommages aux disparus.

Et Godard encore sur le tournage de "Détective" qui invective son chef opérateur dans son style inimitable et qui laisse aller sa haine des techniciens: "Vous les techniciens vous n'avez jamais rien inventés! C'est Hitler qui a inventé l'Arriflex". Pendant ce temps là Johnny Hallyday le nez collé à la fenêtre ne moufte pas... Ambiance.

Mais ce que je préfère par dessus tout ce sont les investigation hollywoodiennes de Claude Ventura et Philippe Garnier (oui mon journaliste préféré de la planète):

La recherche d'un hôtel abandonné dans le désert où Louise Brooks tourna l'un de ses dernier film... le Jacumba Hotel.

La visite de l'appartement de Scott Fitzgerald 40 ans après sa mort. On sent encore sa présence!

Franck Capra hyper poilu à Palm Springs. 

L'annonce passée dans Variety pour retrouver "Lolita" Sue Lyon. 

Les interviews pathétiques de Dmytrick et Stanley Donen qui n'arrivent plus à travailler.

L'improbable rencontre avec Sterling Hayden au petit matin à Sausalito. Hayden arrive dans son coupé décapotable Ghia au pare choc passablement endommagé. Puis il raconte sa folle vie sur sa terrasse face à la baie en sirotant un breuvage mystérieux...

Et puis la recherche de David Goodis par Philippe Garnier dans Los Angeles. Goodis écrivain américain venu de Philadelphie à Hollywood pour gagner sa croûte dans les années 40 comme scénariste. Il n'y a plus aucune trace de lui, enfin presque. Car Garnier qui se prend pour Marlowe retrouve les témoins un par un. De Union Station à Malibu, de la maison de retraite des "gens" du cinema dans les collines à un rade de downtown, le tout au volant de sa décapotable! Franchement un reportage comme ça à la télé c'est trop beau pour être vrai. Un régal.

dimanche 18 janvier 2009

MANCHESTER est LA capitale mondiale du rock! (16/20)

Encore des coupes de cheveux phénoménales from Manchester UK. C'était il y a 20 ans en pleine époque "Madchester".
Que reste-t-il des Inspiral Carpets 20 ans après... Un slogan sur un tee-shirt (Cool as fuck) et 2 excellents  singles: "This is how it feels" et ce "She comes in the fall" dopé aux aciiiiiiiiiiiiiiiides!!!
INSPIRAL CARPETS

mardi 13 janvier 2009

MANCHESTER est LA capitale mondiale du rock! (17/20)

Une petite plongée dans les sixties avec les rivaux mancuniens des Beatles: The Hollies! D'accord ils n'ont pas fait le poids mais cette pop est bien savoureuse ma foi! 
THE HOLLIES

dimanche 4 janvier 2009

Les dix meilleurs films de l'année


Tout bon cinéphile de France, de Navarre et d'ailleurs se doit de faire son TOP 10 chaque fin d'année. C'est à dire le classement de ses dix films préférés sortis entre le 1er janvier et le 31 décembre. Exercice totalement vain et subjectif s'il en est mais assez jouissif en fait. 

Bien sûr qu'on n'a pas pu voir tous les films sortis dans l'année mais notre expérience, notre culture et notre instinct nous a permis de faire une bonne sélection. Mais il y a des ratés c'est certain! De plus certains films sortis au début de l'année ici sont sortis à la fin de l'année précédente dans d'autres pays et certains films que nous ne verront que l'an prochain sont déjà sortis ailleurs! Cela explique les décalages entre les listes françaises et américaines.

Pour ma part j'ai noté tous les films sortis en 2008 vu en 2008. J'en ai vu 25 ce qui n'est pas mal car je vais aussi voir beaucoup d'anciens films.

Sur ces 25, 18 sont américains, ah oui quand même! Suivent 3 français, 1 anglais, 1 espagnol, 1 israélien et 1 coréen!

Les listes fleurissent donc en ce moment sur les blogs et dans les revues spécialisées. Avec les clivages qu'elles impliquent: il y a ceux qui n'aiment pas le Honoré et qui adorent le Anderson (les deux) et vice et versa évidemment! Ce qui caractérise ma liste c'est à quel point j'aime les films qui semblent superficiels dans le fond comme "Shine a light" et "Burn after reading". Mais le 1er n'est il pas un formidable document sur 2 des êtres humains les plus incroyables de la deuxième moitié du XXé siècle, Keith Richards et Mick Jagger, et le second n'est il pas le grand film sur les années Bush: des idiots à Washington dans une Amérique qui a perdu toutes ses valeurs avec une CIA qui ne contrôlent plus rien... Le plaisir ne doit pas être occulté au cinema.

Voici donc en exclusivité mon TOP 10 2008 qui marque le grand retour des frères Coen au top:


1) No country for old men de Joel & Ethan Coen 

2) Valse avec Bachir de Ari Folman

3) Two lovers de James Gray

4) Sweeney Todd de Tim Burton

5) There will be blood de Paul Thomas Anderson

6) La belle personne de Christophe Honoré

7) Shine a light de Martin Scorsese

    Burn after reading de Joel & Ethan Coen 

    Les plages d'Agnes de Agnès Varda

10)L'échange de Clint Eastwood

jeudi 1 janvier 2009

MANCHESTER est LA capitale mondiale du rock! (18/20)

Allez, un peu de mouvement pour se remettre de toutes ces festivités avec le nouveau groupe de Manchester qui met le feu sur scène actuellement: les Ting tings!
THE TING TINGS